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Si tu es perdu, je te conseille d'aller au premier chapitre du roman, qui est tout à la fin, ici.


vendredi 31 juillet 2015

Josselin part3 - La créature


♫ Castlevania Symphony of the Night
~ Door of Holy Spirits


   Josselin 3


    Après s'être allègrement charcuté la nuque, Josselin ramena sa main devant ses yeux, avec un petit objet recouvert de sang et de lambeaux de peau. Il ressemblait à une puce et ne mesurait à peine que 2 ou 3 millimètres. Josselin lâcha l'objet à terre, tentant de reprendre ses esprits. La douleur était supportable, compte tenu de l'apaisement qu'il ressentait à ce moment précis. Les voix dans sa tête avaient disparu, ou en tout cas elles étaient très lointaines et effacées. Il était à nouveau libre de ses mouvements. En se relevant, il constata que la chambre était vide, et qu'elle avait repris un aspect sombre et froid. Cependant, le lavabo était rempli à ras bord d'eau.
    J'ai de plus en plus l'impression d'être surveillé. C'est pas très agréable...
   
Sans se demander si l'eau était propre, Josselin s'y passa les mains et nettoya la plaie qui palpitait derrière sa nuque. Heureusement, la puce se plantait quasiment à la surface de la peau, donc la blessure était superficielle.
    Il eut un frisson en se rappelant qu'il venait intentionnellement de s'ouvrir la peau avec un scalpel. Il n'aurait jamais eu le courage de faire une chose pareille en temps normal, mais tout était bien loin d'être normal en ce moment.
   
J'ai échappé bel. Un peu plus et je serais sans doute devenu fou...
    La zone était instable. Il était plus que probable que ce ne soit pas la seule dans le secteur à être comme ça. Alors pourquoi l'aurait-on envoyer ici ? Josselin commença à sentir l'embrouille. Le docteur Marsh aurait dû savoir que l'inhibiteur deviendrait incompatible avec l'environnement, mais il ne l'a pas prévenu. Il l'aurait laissé intentionnellement ?

    Ça n'a pas de sens. Il l'a juste... oublié.
Mais Josselin savait bien que c'était faux. Une opération pareille nécessitait une prudence absolue, des tests et des essais attentivement analysés... Ou bien était-il un cobaye ? Josselin avait mal à la tête. Il n'avait pas besoin de se souvenir d'où il se trouvait pour flairer les problèmes qui lui tomberaient dessus. On ne l'avait pas prévenu que tout serait aussi bizarre. Enfin, si ; mais s'il retrouvait son carnet, il irait quand même mieux.
    C'est une mission suicide. Rien de plus.
   
Malgré tout, les voix dans sa tête persistaient. Lointaines, mais présentes. Il fallait bouger avant de d'autres phénomènes se produisent. Sortant de la chambre, Josselin se mit à faire le tour des différentes pièces, prudemment. Il se passait toujours des choses anormales, et certains objets semblaient à la fois réels et fantomatiques. Bien qu'il ne croulait plus sous l'énergie psychique de l'endroit, le malaise ne quittait pas Josselin. Et si la perte de mémoire était permanente ? Il aurait dû se souvenir de plus d'éléments à présent.
   
Et si l'inhibiteur avait bugué et avait affecté ma mémoire ?
   
Il valait mieux ne pas penser à cette possibilité.
    Une fois au bout du couloir, Josselin n'avait rien appris de plus. Il s'apprêtait à ouvrir la porte du fond quand un frisson le parcourut à nouveau. Mais cette fois-ci, son odorat se réveilla sous l'impact d'une odeur nauséabonde, presque violente. Josselin porta sa main à son nez et fit une grimace de dégoût. C'était une odeur de décomposition, quelque chose d'insoutenable et d'inquiétant. Quelque chose qui rappelait la mort. Josselin se retourna et regrettait immédiatement son geste.
    A l'autre bout du couloir gisait un corps. Celui-ci se trainait avec une certaine lenteur, laissant derrière lui une trace verdâtre. Mais ce corps n'avait rien d'humain. C'était un mélange entre un humanoïde et un énorme chien. Ou plutôt un lion, compte tenu de sa taille. La truffe dépassa d'un amas de cheveux tombant raides jusqu'au sol, comme si sa crinière avait perdu toute vitalité et partait en lambeaux. Derrière son cou, tout ressemblait à un corps humain, mais à des proportions démentes.
    Josselin ne se sentit pas bien du tout. L'odeur lui donnait la nausée (et son estomac finissait pas se plaindre d'être complètement vide, ce qui n'était pas le moment) et la vision de la chose le remplit de terreur. Peut-être était-ce encore une hallucination. Peut-être était-il et n'était-il pas vraiment mort. En tout cas, la question ne se posait pas puisqu'il était devant et qu'il se trainait en sa direction. En se plaquant contre la porte, Josselin se rendit compte qu'il s'était reculé un peu trop violemment. La créature leva la tête et le regarda de ses petits yeux à moitié cachés par ses cheveux d'ange. Josselin retint son souffle et trembla. Là, c'était au-delà de tout ce qu'il pouvait accomplir. La créature se redressa, baissa la tête et découvrit ses dents. A partir de là, Josselin poussa la porte et se mit à courir. Il ne savait pas où il allait, mais il courait à perdre haleine aussi loin qu'il pouvait. Aucun moyen de savoir s'il était suivi, il n'avait aucune envie de se retourner. Dans tous les cas, l'odeur était encore bien présente dans ses narines.
    Il traversa plusieurs portes avant de ralentir et de découvrir qu'il avait continué tout droit sans jamais se détourner de sa trajectoire. Le couloir paraissait alors mesurer des kilomètres. Josselin s'arrêta devant une nouvelle porte et se retourna, les sens en alerte. La créature n'avait pas l'air de l'avoir suivi, ou bien elle était si lente qu'elle ne pouvait pas le rattraper. Josselin ne comptait pas vraiment sur cette idée. Néanmoins, il s'aperçut d'une chose troublante. De part et d'autre du couloir se dressaient des portes menant à d'autres chambres. Il s'approcha de l'une d'entre elle et se figea, le souffle court.
   A terre gisait la puce qu'il avait ôté de sa nuque quelques minutes auparavant. Il tournait en rond.
   
Ce n'est pas possible... Quel endroit à la con ! Je veux sortir d'ici maintenant, j'en ai marre... Le carnet peut aller se faire voir, je veux juste sortir d'ici !
    Josselin regarda autour de lui. La créature n'était pas là en tout cas. Il avait vraiment tourné en rond ? Ou cet endroit était-il juste un enfer ?

    Il s'avança jusqu'à la porte du couloir, respira un grand coup, puis la poussa. De l'autre côté s'étendaient des escaliers qui montaient au deuxième étage. Josselin fit quelques pas, tendant le cou pour voir où montaient les escaliers, puis se retourna, perplexe.
    Bon, on va dire que c'est normal...
    C'est en bougeant à nouveau qu'il sentit sous son pied une matière flasque et visqueuse. Une trainée verdâtre démarrait aux pieds des escaliers et suivait chaque marche jusqu'en haut. Josselin déglutit, sa volonté vacillant. Il était hors de question de continuer vers cette trace, quelle que soit la rapidité, la nature ou quoi que soit sur cette chose. Il recula avec angoisse jusqu'à tirer la porte pour revenir en arrière. Mais derrière elle il vit la créature, à moitié couchée au sol, les pattes s'agrippant par terre pour avancer du mieux qu'il pouvait, bavant sa trainée pâteuse sur son passage, les yeux vides couverts de poils. Elle émettait un léger gémissement mélangé à un grognement, et elle posa sa patte juste au pas de la porte, relevant la tête vers Josselin qui était devenu blême. Il n'attendit pas une seconde de plus et lâcha un cri en repoussant la porte aussi fort qu'il put. Il enjamba les marches de l'escalier avec panique, sans faire attention à la trace qui le ralentissait. L'important était d'arriver le plus loin possible pour fuir cette chose qui le suivait.


                                                                                              ***


   La suite arrivera assez tard puisque je pars en vacances !
   Par ailleurs, je m'excuse d'avoir mis si longtemps à reposter, je tiens assez mal mes dates butoirs. Mais c'est surtout parce que je suis en vacances, je vous assure ! A un rythme normal, je bosse vraiment !
   A bientôt donc pour de nouvelles aventures, sans doute pour le 13/14 août !


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